L'Orchestre Philharmonique de Radio France interprète la Symphonie n°7 en la majeur op 92 de Beethoven sous la direction de Ion Marin. Extrait du concert enregistré le 4 avril 2025 à l'Auditorium de la Maison de la Radio et de la Musique. <br /><br />#beethoven #symphonie #orchestre <br /><br />« L’Apothéose de la Danse elle-même [...] elle est la Danse dans son essence supérieure, l’action bienheureuse des mouvements du corps incorporés en même temps à la musique » : tels sont les mots de Richard Wagner au sujet de la Septième Symphonie de Beethoven. Son fondement réside en effet dans le rythme. Chacun des quatre mouvements repose sur quelques cellules spécifiques. Ainsi le pôle de référence n’est donc plus un thème mélodique, ni un timbre, mais bel et bien une configuration rythmique. Cette vigueur et cette ardeur contrastent d’ailleurs totalement avec la Sixième Symphonie « Pastorale », paisible et délicate, et avec la Huitième, gracieuse symphonie jumelle composée à la même période. Ce dynamisme est amplifié par la construction dramaturgique de cette symphonie, en quatre mouvements. Le premier mouvement est construit en deux grands épisodes : un Poco Sostenuto et un Vivace. Il s’ouvre sur une introduction lente, la plus longue que Beethoven ait écrite pour une symphonie, qui, après des moments intenses ou plus intimes, aboutit à une apothéose grandiose. Nous assistons en effet à la mise en œuvre progressive, à la recherche du matériau principal du Vivace, un rythme pointé mis en évidence à la fin de ce Poco Sostenuto. Les deux éléments thématiques du Vivace sont très contrastants, l’un étant ce fameux rythme pointé dansant, et l’autre, plus mélodique, installant un caractère ternaire en marquant les appuis des deux temps de la métrique 6/8. Durant tout ce mouvement, ces éléments sont enrichis et dérivés dans le développement central, tantôt tendres, tantôt magistraux. La réexposition nous ramène en terre connue, puis une coda au sens dramatique débute dans un climat d’attente et d’inquiétude, avant de s’ouvrir dans un crescendo grandiose nous amenant à une fin triomphale et fière.<br /><br />Vient ensuite le deuxième mouvement, un Allegretto, page la plus célèbre de cette symphonie. Cette marche funèbre, profonde et émouvante, rappelle d’ailleurs celle de la Troisième Symphonie « Héroïque ». L’accord initial nous donne l’impression de rejoindre une marche qui passe, sans réel début affirmé. Le thème principal est ensuite présenté : il servira de base aux variations qui suivent. Son rythme répétitif, voire obsédant, domine tout le mouvement. La progression dramatique présente le thème sous différents prismes, avec des variations tant rythmiques que mélodiques, allant même jusqu’à en créer un sujet pour le fugato central Le troisième mouvement, intitulé Presto, est en réalité plutôt un scherzo avec deux trios, suivant la forme ABABA. Il revêt un caractère brillant et vivace, et s’amuse de surprises et de brusques changements de nuances. Le trio, quant à lui, crée un vrai co